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Vol 714 pour Sydney |
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Cet album marque un retour à l'aventure. Il commence à
paraître en septembre 1966 dans le journal Tintin, soit
quatre ans de plus après la fin des Bijoux
de la Castafiore.
Cette aventure ressemble beaucoup à un règlement de compte,
avec les "retrouvailles" d'un grand nombre de protagonistes
de la série. On retrouve Rastapopoulos,
que l'on croyait noyé à la fin de Coke en stock
et son ami Allan.
Même si leur but avoué (forcer Carreidas à donner sa fortune) prouve bien
leur méchanceté, ils apparaissent plutôt pitoyables et grotesques. Ainsi,
Rastapopoulos
se couvre de bosses et Allan
perd son dentier. Hergé déclara même qu'il les considérait, lors de la
création de cet album, comme des pauvres forbans plutôt que comme des
redoutables personnages imposants.
Une nouvelle figure arrive dans cette aventure. C'est le
richissime Lazlo Carreidas, l'homme qui ne rit jamais. Carreidas
est un milliardaire propriétaire d'avions, de compagnies pétrolières,
du Sani-Cola,... C'est Marcel Dassault qui inspira Hergé pour la création
du personnage. Mais Carreidas est un personnage assez paradoxal. Il est
impossible de le ranger dans la catégorie "bon-mauvais". Il
est parmi les bons de l'histoire, mais c'est un tricheur, qui n'a sans
doute pas acquis sa fortune uniquement par le travail. D'ailleurs, lorsque
le sérum de vérité agit sur lui, il se vante de tous ses méfaits et rivalise
avec Rastapopoulos.
Vers la fin de l'histoire, on découvre Mik Ezdaditoff qui
communique par télépathie avec les personnages. Il a été inspiré par Jacques
Bergier, auteur du livre Le Matin des magiciens et animateur
de la revue Planète. On voit ici la fascination pour Hergé des
phénomènes paranormaux.
Il y a même plusieurs fois des références aux extra terrestres mais l'auteur
ne fera pas découvrir les occupants de la soucoupe. Hormis le bout de
métal inconnu que retrouve Tournesol
dans sa poche, seul Milou a le
souvenir de ces aventures.
Aux toutes dernières pages, on retrouve Lampion
chez lui en train de commenter les propos de chacun des héros de la série
qui sont interviewés par la télévision. On n'est bien sûr pas du tout
étonné de son discours peu "éclairé".
Le Carreidas 160, dessiné par Roger Leloup pour le journal "Tintin" |
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