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Coke en stock |
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Hergé commença cet album dès qu'il apprit par la presse
que l'esclavage existait toujours. L'histoire commence à paraître dans
le journal Tintin en
1958.
Dans cet album, beaucoup de personnages font leur retour.
Ainsi, on retrouve le général Alcazar
(L'Oreille
cassée, Les 7 boules
de cristal), l'Emir Ben Kalish Ezab, son fils Abdallah (Tintin au pays
de l'Or noir), le général Dawson, ancien chef de la concession
de Shanghai (Le Lotus bleu),
le docteur Müller qui se fait appeler Mull Pacha (L'Ile noire,
Tintin au pays
de l'Or noir), Allan,
qui a trahi le capitaine
Haddock (Le Crabe aux
pinces d'or), Lampion,
La Castafiore,
Oliveira
da Figueira (Les Cigares
du Pharaon, Tintin
au pays de l'or noir) et enfin, Rastapopulos.
Hergé n'hésite pas à réutiliser ses personnages, mais surtout, il complète
et affine leur portrait. On découvre par exemple que Rastapopoulos
est un être infâme qui se livre au trafic d'esclaves, ce qui en fait
le premier ennemi de Tintin.
Mais les deux ennemis ne connaîtront pas (encore) de confrontation face
à face dans cette aventure. Les actes de Rastapopoulos
sont en fait exercés par des autres personnes inconnues.
Même si Coke en stock avait pour but de dénoncer
l'esclavage, Hergé fut accusé de racisme. Il décida donc de revoir certains
dialogues lors de la réédition en 1967. Ainsi, dans la première version,
les Noirs enfermés dans la cale s'exprimaient en petit nègre. Dans la
deuxième version, ils s'expriment comme dans les traductions des romans
américains, c'est à dire que certaines lettres sont éludées.
Haddock
est maintenant le seul à parler en petit nègre (voir images ci-dessous).
De plus, Hergé modifia la coupure des mots dans les dialogues. Ainsi
lorsque Haddock
s'exprime aux Noirs, on lisait, dans la première version, à la première
ligne "Bougres de méchants" et à la deuxième ligne
"...Blancs partis ! [...]". Dans la deuxième version,
Blancs fut mis à la première ligne. (voir images ci-dessous). Une autre modification a été apportée, c'est le contenu
de la lettre qu'adresse l'Emir Ben Kalish Ezab à Tintin
en lui confiant Abdallah. Dans la première version, l'émir s'exprime
avec des fautes d'orthographe et de syntaxe importantes ("Je
confie à vous mon fils Abdallah pour son langage française perfectiser
[...]"). Dans la deuxième version, la lettre est beaucoup
plus "fleurie" ("Ceci est pour te dire, ô ami très
précieux, que je te confie Abdallah [...]").
Mais même si l'émir s'exprime dans un langage plus recherché, rien n'empêchera Abdallah d'énerver sérieusement Haddock et Nestor. Lors de la réédition de 1967, Hergé modifia les éléments qui avaient été jugés racistes. |
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